- ventriloque
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• 1552; lat. ventriloquus « qui parle (loqui) du ventre »♦ Personne qui peut articuler sans remuer les lèvres, d'une voix étouffée qui semble venir du ventre. Ventriloque qui se produit dans un music-hall.♢ Adj. « Ursus était ventriloque. On le voyait parler sans que sa bouche remuât » (Hugo).ventriloquen. et adj. Personne capable d'émettre des sons articulés sans remuer les lèvres, donnant ainsi l'impression que ce n'est pas elle qui parle.|| adj. Clown ventriloque.⇒VENTRILOQUE, subst.Personne qui peut articuler sans remuer les lèvres avec une voix qui semble venir du ventre; en partic., artiste qui se produit avec un pantin et qui utilise cette technique pour donner l'impression que la voix sort de la bouche du pantin. Numéro, talent de ventriloque; faire le ventriloque. Les yeux au loin, sans remuer les lèvres, d'une voix à peine perceptible — cette voix de bois, cette voix de ventriloque, dont on apprend le secret dans les prisons — l'homme murmura (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 245).— Empl. adj. Homme, mime ventriloque. Il a aimé une femme ventriloque pour le plaisir d'avoir peur quand elle parlait du ventre au milieu de leurs ébats (LEMAÎTRE, Contemp., 1885, p. 325).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1552 (RABELAIS, Quart Livre, éd. R. Marichal, p. 235). Empr. au b. lat. ventriloquus « qui parle du ventre ». Fréq. abs. littér.:39.
DÉR. 1. Ventriloquer, verbe intrans., rare. Parler en utilisant la voix du ventriloque. Soudain Une voix Une voix venant de très loin Une voix désolante Une voix d'os Une voix morte La voix d'un vieux ventriloque crevé depuis des milliers d'années Et qui dans le fond de sa tombe continue à ventriloquer (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 152). — [], (il) ventriloque [-
]. — 1re attest. 1885 (LAFORGUE, Complaintes, p. 159); de ventriloque, dés. -er. 2. Ventriloquie, subst. fém. Technique du ventriloque; manière d'articuler sans remuer les lèvres. Le rapin fut bientôt en pointe de gaieté. Alors il se lança dans toutes les surprises de l'imitation et de la ventriloquie (...); il fit partir des voix différentes du conduit de la cheminée, du plafond, de dessous la chaise du père Gérard (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 332). — [
]. Att. ds Ac. dep. 1878. — 1re attest. 1817 (Petite chronique de Paris historique, littéraire et critique, 17 juill., vol. 1, p. 314 ds QUEM. DDL t. 7); de ventriloque, suff. -ie.
BBG. — GEBHARDT (K.). Qq. dat. nouv. Fr. mod. 1973, t. 41, p. 299 (s.v. ventriloquie). — QUEM. DDL t. 9 (s.v. ventriloquie).ventriloque [vɑ̃tʀilɔk] n. et adj.ÉTYM. 1552, Rabelais, Quart livre, 58; lat. ventriloquus « qui parle (loqui) du ventre ».❖♦ Personne qui peut articuler sans remuer les lèvres, d'une voix étouffée qui semble venir du ventre. || Ventriloque qui se produit dans un music-hall, fait parler un pantin… || Voix de ventriloque. — Adj. || Être ventriloque. || Certains oiseaux (par ex. : le hocco) sont ventriloques.1 (…) Ursus était ventriloque. On le voyait parler sans que sa bouche remuât. Il copiait, à s'y méprendre, l'accent et la prononciation du premier venu; il imitait les voix à croire entendre les personnes. À lui tout seul il faisait le murmure d'une foule, ce qui lui donnait droit au titre d'engastrimythe. Il le prenait. Il reproduisait toutes sortes de cris d'oiseaux (…)Hugo, l'Homme qui rit, I, Chapitre préliminaire, I.2 S'étant mordu la queue, il devint ventriloque.Achille Chavée, Choix d'aphorismes, 1959-1969, in Littératures de langue franç. hors de France, p. 303.❖DÉR. Ventriloquie.
Encyclopédie Universelle. 2012.